Anne Richter. Le Fantastique féminin, un art sauvage

Un hommage à Anne Richter (1939-2019)

Avec François Ost, écrivain et philosophe du droit ;  Jean Jauniaux, journaliste et écrivain ;  Isabelle Moreels  (Université d’Extremadura,  Espagne); Florence Richter, écrivain et journaliste; et Muriel Verhaegen, libraire. 

Dans notre société dominée par une technologie et un consumérisme dévorants, des autrices apportent un autre regard, celui du Fantastique féminin : l’étrange dans leur fiction annonce l’écoféminisme actuel. Analysant notamment les œuvres de Mary Shelley, Virginia Woolf, Karen Blixen, Pierrette Fleutiaux, Ilse Aichinger, et plus tard Sylvie Germain ou Marie Darrieussecq, c’est en 1984 qu’Anne Richter publie la première version de son essai Le Fantastique féminin, un art sauvage, aujourd’hui devenu un classique.  Elle y évoque cette relation différente au monde : une vision poétique où humains, animaux et végétaux habitent ensemble la Terre et où ces trois règnes se complètent et se répondent.

Usant du thème de la métamorphose de manière insolite, ces romancières fantastiques clament leur désir de connivence avec la Nature, dont nous nous sommes si dangereusement éloignés. Décédée  en juin 2019, Anne Richter était aussi nouvelliste : les animaux, réels ou imaginaires, occupent une place majeure dans son univers fictionnel, comme  le chat Lucian, la famille Zintram transformée en poissons, l’Effraie, ou encore le catobarian, un chat-singe aux pouvoirs magiques…