La Version de Debora Levyh

Une conversation avec Debora Levyh, autrice menée par Anne-Lise Remacle, journaliste.

« Entendons-nous bien, rien de ce que je raconte n’est métaphorique. »
(Debora Levyh, La Version)

Un premier roman qui nous captive par sa singularité, décrivant un monde imaginaire où le temps n'a pas de prise, où tout se déroule dans l'instant présent. Les habitants y confectionnent d'immenses objets pour « altérer les propriétés locales des lieux », des « agencements de matière » ou de petits objets « ravissants » déposés dans un petit coffre qu'ils portent « en permanence avec eux ».

Architecte de formation, Debora Levyh ne se limite pas à ériger un univers, mais en détaille les contours, un espace mouvant et contradictoire habité par quelques personnages, des actions éphémères, des objets et des matières évanescentes. Elle attribue des noms évocateurs à ses personnages (mousses, liquides, sables...), empruntant au genre ethnographique pour tisser un récit inversé, évoquant une utopie au sein d'une communauté imaginaire unie mais diversifiée.

La description de cette mystérieuse communauté est aussi l’occasion pour Debora Levyh de proposer une fine analyse sur la question du langage. Son récit nous interpelle, nous captive et par moments nous laisse perplexes, nous déroute, nous fascine.

La Version est édité par Allia.