Que ce soit doux pour les vivants | Lydia Flem
Les Rencontres du samedi | Littérature et psychanalyse
Le samedi 14 juin 2025
À la Maison CFC, à 12h
P.A.F. : 5€
Lydia Flem, psychanalyste, écrivaine et photographe s’entretient avec Sabrina Biendine, médiatrice culturelle
« Il y a vingt ans, j’écrivais Comment j’ai vidé la maison de mes parents dans un mouvement d’urgence. J’avais besoin de trouver des mots pour raconter ce deuil concret, intime et déchirant, qui éveille tant de sentiments contradictoires, si souvent tus. Que devient le deuil après le deuil ? Aujourd’hui, vingt ans après, je me demande s’il ne règne pas un terrible silence social sur ce qui se poursuit tout au long de la vie en notre for intérieur. La société prescrit la nécessité de se détacher de la personne perdue, comme si tout le deuil se résumait à cette acceptation. Cette idée banale éclipse la part la plus fondamentale, la plus créatrice, la plus vivifiante du deuil : nouer des liens de continuité avec nos bien-aimés disparus, les garder vivants en nous, porteurs d’élans et de souffles nouveaux. Ce deuil au long cours, ce deuil sans fin, nimbé de tendresse et d’émotions, on pourrait le nommer : le doux deuil. » (Lydia Flem)
Que ce soit doux pour les vivants est édité au Seuil dans la collection La Librairie du XXIème siècle.
Photo © Bénédicte Roscot