Hélène Cixous. La langue plus-que-vive

Une rencontre avec Véronique Bergen, philosophe, romancière et poète. Conversation menée par Sami Elhage, libraire.

Dans Hélène Cixous. La Langue plus-que-vive (Ed. Honoré Champion), Véronique Bergen interroge les mondes et les langages que crée Hélène Cixous. La langue-monde est pour H. C. un matériau-vie dont elle illimite les puissances. Quelques motifs seront
explorés : la genèse de l’écriture, ses scènes primitives ; la création d’une langue, le cixous ; la question d’écrire en tant que
« juifemme », celle de l’Algérie ; les motifs de la mère, des revenants ; l’invention d’une autre pratique de l’écriture et de la lecture.
Active dans l’oeuvre d’Hélène Cixous, la question du « qu’est-ce qu’écrire ? » recoupe le motif central du « livre que je n’écrirai pas ». Dans cette traversée du Prénom de Dieu, Neutre, OR, Les lettres de mon père, Osnabrück, L’Amour du loup et autres remords, Ève s’évade, Homère est morte…, Gare d’Osnabrück à Jérusalem… il sera aussi question d’écriture féminine en tant qu’excès, dépense.
Sans oublier les constellations électives où bruissent les voix de Clarice Lispector, Ingeborg Bachmann, Marina Tsvétaïeva et les alliances avec Ariane Mnouchkine, Jacques Derrida, Adel Abdessemed...
(Véronique Bergen)